le laitier

mon grand père qui était paysan était aussi laitier .
Il avait une ferme avec quelques vaches (5) et tous les matins, avec ma grand mère tout deux dès 5 heures du matin allé à la traite. Quand j'écris ces lignes, que de souvenir me reviennent : le lait qui vient s'éclabousser dans les bidons en fer, avec ce bruit que je reconnaitrais entre mille, ma grand mère qui filtrait le lait dans une sorte de passoire équipée d'un tissu très fin. Ma timbale en fer pour déguster mon lait tiède lorsque j'étais matinale pour accompagner mon grand père dans sa tournée.
Et ce délicieux lait... avec son fort goût au printemps du à certaines fleurs comme les marguerites par exemple ! Lorsque je suis passée au lait en "carton" comme je dis, au début je ne pouvais pas le boire tellement que le goût était différent du lait des vaches de mon papé !
Les tomes qui séchaient dans la chazère sur la terrasse, le beurre maison pétri dans la baratte, les fromages dans les biches pleins d'artisous !!!
A la mort de mon papé... le laitier est mort avec lui, une histoire se tourne car maintenant avec toutes les normes sanitaires, mon papé ne pourrait plus faire sa tournée de laitier comme auparavant.
il a été laitier jusqu'en 1988 ; je me dis que tous ces laitiers dans nos campagnes font partis définitivement du passé, une page de notre histoire se tourne ; j'ai connu mon papé, le laitier du village faisant sa tourné tous les jours de la semaine, dimanche, jours fériés et d'un côté je regrette que mes enfants ne puissent pas connaître cette authenticité de la vie même si on doit vivre avec son temps, avec le modernisme.

Et à Mayres, racontez moi y avait il un laitier ?



le moule à beurre

Ce soir j'ai l'âme musicale et après lecture je fredonne une vielle comptine :

Ah ! mesdames voilà du bon fromage

Voilà du bon fromage au lait
Il est du pays de celui qui l'a fait
Celui qui l'a fait il est de mon village

La vache et son lait, ils sont de mon village
Ah ! mesdames...

Le pré qu'elle broutait, il est de mon village
Ah! mesdames...


Je ne sais pas si un laitier vivait à Mayres mais sur mes lèvres traine encore la moustache blanche laissait par la douceur du lait que je buvais après la traite des chèvres.

1000 excuses pour la grosse faute.

Je te souhaite la bienvenue Barbara !
Je ne sais pas si les familles qui possédaient des vaches à mayres livraient le lait chez l' habitant.
Mais je me souviens trés bien aller chercher tous les soirs, moi ou quelqu'un de ma famille, vers 19 heures, le lait chez Roussel (une grande famille agricole mayroise) pour le petit déjeuner du lendemain matin.
Et comme toi, le passage au lait stérilisé a été difficile, j'ai toujours le gout de la différence dans la gorge !
TitouA+

J'ai aussi le souvenir de chez Roussel ,et plus tard avec mes beaux parents,d'être allée passer des soirées devant la cheminée de Marie Breysse (dite du Péquélet) et ramener du lait .En face de la fontaine du Champel.
Déjà le lait Guigoz nourissait "mes bébés"(Et pourtant l'aîné aura 50 ans demain,un poisson d'avril...)
Mais je comprends que vous ayez encore ce goût:c'est la madeleine de Proust.
Bonne nuit à vous tous.